CHAPITRE 04 : Première grossesse.

Une fois que J eut terminé, je filai à la salle de bain en m'excusant, afin de me laver. Je m'aperçus que j'avais saigné, et espérais que J, lui, au contraire, n'avait rien vu. Etais-je déjà enceinte ? Ou faudrait-il retenter l'expérience ? Je me voyais mal rappeler J afin de recommencer la "chose". Peut-être devrais-je tenter de le convaincre de reitérer l'expérience. Je serai alors tranquille pour quelques mois. Quand je le rejoignis dans la chambre, J se leva et vint à ma rencontre. Il était toujours en caleçon.

- Dis, Virginia, ôtes moi d'un doute ! Il m'a semblé que tu étais vierge !... Lisant la réponse sur mon visage, il continua avec ces mots. Pourquoi ne pas me l'avoir dit ? Et pourquoi dans ce cas-là, avoir voulu me faire cadeau de ta virginité ? D'après ce que j'en sais, c'est précieux pour vous les filles...

Rolala ! Comment lui dire la chose sans qu'il se doute de rien ? C'est pas évident ! Et puis comment a-t-il fait pour savoir, d'abord ? Peste soit de sa perspicacité ! Maintenant comment vais-je pouvoir m'y prendre pour lui faire avaler que je suis ravie de lui en avoir fait don et que je n'attends pas le prince charmant comme pléthore de ces filles romantiques ?!

- Rassure toi, lui répondis-je en lui caressant la joue. Je suis loin d'être romantique... Je ne destinais pas ma virginité à un hypothétique prince charmant... Je m'étais, jusqu'à présent concentrée sur mes études, tout simplement, et n'ai rencontré jusqu'à présent, personne qui ne m'aies donné envie de la jeter aux orties, ni eu le temps ou l'occasion jusqu'à ce soir... C'est un fardeau, dont je suis bien contente d'être débarrassée. (tu es vraiment une menteuse et une simulatrice de talent, s'il arrive à croire en la comédie que tu lui joues ! )

 - Virginia, si tu n'arrêtes pas de me toucher et me regarder comme ça, je ne réponds plus de moi... Laisse moi te dire, que je suis loin d'avoir apaisé la faim que j'ai de toi et je ne voudrai pas te courbaturer plus que tu ne dois l'être...
- Ah ? Vraiment ? Fis-je mine de l'aguicher. (Une dernière fois ce soir, pour des mois de tranquillité... Cela valait tout de même le coup.)

- Tu es sûre que cela ira ? ... Tu es merveilleuse ! s'écria-t-il tout en m'entrainant de nouveau vers le lit, où il se fit un devoir de me prouver une fois encore sa virilité.

Cette seconde séance de crac-crac fut moins éprouvante que la première et je n'eus pratiquement pas mal, malgré une gêne et légère douleur. Par contre, je dois dire que je commençais à trouver ça long quand il gémit et me demanda dans un murmure si je n'avais pas eu trop mal ce coup là... Je lui fis non de la tête, trop fatiguée et m'endormis.
Je fus réveillée quelques heures plus tard par des caresses, bisous et ... C'était apparemment reparti pour une autre partie de jambes en l'air ! Il avait dû rester... Bon, vu qu'il était toujours là autant mettre toutes les chances de mon côté et peut-être simuler le plaisir qu'il me donne, par de petits cris comme à la Tv... Il me laissera sûrement finir ma nuit en paix après cela. Bah quoi, c'est vrai ! C'est que je suis toujours crevée, moi ! J'ai pas pu récupérer de toutes mes émotions avec tout ce qui m'est arrivé ces derniers temps.

Mon stratagème avait dû fonctionné car il me murmura, après s'être vidé en moi,

- Tu as été magnifique cette fois ! Tu verras, la prochaine sera encore mieux ! Bon, je te laisse te rendormir. Quant à moi je vais rentrer me préparer pour le boulot.

Quoi ? La prochaine fois ? Mais il délire ! S'il croit que nous allons remettre le couvert et qu'il va s'installer dans ma vie, il rêve ! J'espère que je suis enceinte. Au mieux...
Epuisée, je me rendormis sur ces pensées. Je ne vis pas J, une fois rhabillé, se glisser hors de la maison.
Quelques heures plus tard, je me réveillai avec une de ces fringales. Les rayons du soleil filtraient à travers les rideaux de ma chambre.

Je résolus de prendre mon petit-déj, ce matin encore, sur la terrasse pour profiter du soleil et du jardin... Un yaourt et des céréales feront très bien l'affaire, car allez savoir pourquoi, mais les oeufs ne me faisaient pas du tout envie et me donnaient plutôt la nausée. Rien que l'idée d'ailleurs ! J'espérais ne pas avoir chopé un virus, c'était pas le moment !

Je pris la décision de n'appeler J que lorsque je serai certaine d'être enceinte ou non, afin de lui annoncer la nouvelle et le cas échéant l'inviter afin de réessayer d'en mettre un en route. Et si c'était bon lui dire qu'il ne s'attende pas à ce que je donne suite à notre aventure...
Une fois, mon yaourt terminé, je me mis à faire l'inventaire de ce que j'avais récolté la veille, et plantai mes premières herbes ainsi que mes premiers fruits et légumes. Ensuite de quoi, je me mis à la peinture... Le téléphone sonna sur les coups de 17h et en voyant que c'était J, j'ignorai son appel pour me concentrer sur ce qu'il me restait à faire.
Cela faisait maintenant deux jours que j'avais emménagé et ma vie avait déjà changé du tout au tout. Je pris la décision, en me couchant ce soir-là, que j'écrirai la suite de mes aventure dans un journal (que je pourrais, à la limite, publier plus tard, dans quelques années), plutôt que de m'adresser à vous de vive voie. Dans ce cas-là, je ne passerai pas pour une folle si jamais on me surprenait. Dans le courant de la nuit, (ou à l'aube, devrais-je dire) je me réveillai en sursaut et je courrai aux toilettes. Le repas que j'avais ingurgité un peu plus tôt, venait de terminer dans les toilettes.

A Suivre ...